Clichés Confinés

Clichés Confinés

Fin de la troisième quinzaine de confinement et début de la suivante… avec cette lueur du 11 mai au bout du tunnel. Et au bout du tunnel, il y a quoi ? Bien malin celui qui saura le dire. Je n’ai pas regardé le discours du premier ministre hier à propos du déconfinement. Le 11 mai, c’est encore loin et ils ont le temps de changer leur fusil d’épaule dix fois d’ici là. Pas envie de m’inquiéter ou de me réjouir pour rien. Me suis contenté de la lecture en diagonale du résumé des mesures sur un site d’info. Macron avait dit la semaine dernière que le déconfinement ne serait pas régionalisé et là, je vois parler de zones vertes et de zones rouges. Premier changement d’épaule… Je lis ensuite que le déconfinement pourrait être remis en cause fonction des conditions requises. Arrêt de la lecture. Le 11 mai, c’est beaucoup trop loin. Je comprends la position difficile du gouvernement, pas évident de donner une feuille de route quand on veut agir au mieux fonction d’une évolution. Mais dans ce cas, autant le dire clairement et surtout se dispenser des petites phrases politiques assassines. Plus que la punchline décrite par les macronistas, je vois surtout derrière la banalité du fond une tentative désespérante de se hisser en rabaissant les autres. Pour quelqu’un qui leur reprochait de ne pas contribuer à l’élévation du débat public, il apporte une bien piètre contribution.


Bizarrement, je ne vois pas passer les journées. Toujours quelque chose à faire, toujours des choses remises au lendemain, faute de temps ou de motivation.


Les masques en tissus que j’avais commandés sur le net ont finalement été livrés. Ils sont jolis et j’ai trouvé comment positionner mes lunettes dessus pour éviter la buée sur les carreaux. Suffit juste de les poser un poil plus bas sur le nez. Ni trop, sinon, ça fait lorgnons de vieux. J’attendais ces masques pour enfin profiter de balades dans la limite de la dérogation… Dans les faits, je suis juste sorti une fois depuis. Peut-être demain. Ou pas.


Mon humeur a changé au fil de cette troisième quinzaine. De plutôt serein à particulièrement irascible. Tout m’énerve, y compris moi-même. Je mets ça sur le dos de la saturation. Quand t’es habitué à ne jamais passer plus de 6 jours au même endroit, se retrouver cloitrer 45 jours dans 40 m², il y a un moment où la moindre contrariété prend des proportions vertigineuses.
Quand c’est comme ça, je pense à ceux dont la situation n’est pas aussi privilégiée que la mienne. Ça aide à relativiser. Ça calme direct.
Et puis je vois passer sur les réseaux sociaux des vidéos de violences policières à Toulouse ou à l'ïle-Saint-Denis, et j’ai à nouveau des envies de farcir du préfet de police avec de la chair à flicaille d’extrême-droite…
J'aime beaucoup ce qu'en dit Clément Viktorovitch ici (à partir de 2 minutes) et .


Après la cure de Penne, le Rougail Saucisse, les Poivrons Farcis et la Blanquette de Veau, faut que je me trouve un autre plat à cuisiner pour ce week-end. J’ai envie de Thaï. Qu’est-ce que je bouffe en ce moment. Sans oublier les cocktails. Mojitos, daïquiris… Ce matin, j’ai préparé un litre de planteur pour les prochains soirs.
Tout cela serait tellement meilleur si je pouvais les partager avec les amis. Les truithonages sur la terrasse avec les amis me manquent. Quand sera-t-il possible d’organiser à nouveau un petit banquet ? Et sera-t-il possible ce jour-là d’éviter de parler pandémie et politique ?


J’ai cherché sur YouTube une cover de Justify My Love chantée par un homme. Rien de bien fantastique. Du coup, avec Audacity, j’ai pitché la voix de Madonna de quelques tons plus bas. Le résultat est étrange et envoutant.


J’ai racheté du lubrifiant.


Les travaux dans la maison du sud avancent à la vitesse grand V. Il y en a un qui a mis les bouchées doubles pour occuper son confinement. Je me réjouis d’avoir ainsi échappé à certaines corvées. Hâte de redescendre et de jouer à l’inspecteur des travaux finis.


Je n’ai toujours pas nettoyé les vitres.
Objectif : s’en occuper avant la semaine prochaine.


Je ne suis pas dans de bonnes dispositions mentales ces jours-ci pour avancer sérieusement sur « mon projet secret ». Depuis une semaine, je me contente de relire ce qui a déjà été fait, de corriger et de coucher quelques notes et idées.


Papa a la super forme. « L’avantage de ce confinement est qu’il me tient éloigné des abrutis du village. Je vais peut-être le poursuivre à vie ! ». On s’appelle un jour sur deux. Il a toujours un truc, une plaisanterie ou un coup de gueule à me raconter. Le savoir dans cet état d’esprit est un souci en moins. Il me tarde aussi de le revoir.


Il y a tellement longtemps que j'ai fait tourner quelqu’un en bourrique. * soupirs *


Le nouvel album d’Alanis Morissette doit sortir le 1er mai.
Ce sera mon brin de muguet.


D’ici la prochaine fois, prenez soin de vous.