Trésors de Thaïlande

Trésors de Thaïlande

L’impatience à l’embarquement, savoir que les dix prochains jours vont être une bouffée d’air exotique aux antipodes des routines quotidiennes. La longueur du vol. Essayer de dormir. Échec.

Bangkok. Premiers temples, le Wat Arun et Wat Benchamabopith, et premiers bouddhas d’une longue liste concoctée quelques mois auparavant. Retrouver des lieux où j’étais passé 18 ans plus tôt. Retrouver les parfums, les saveurs. Les faire découvrir à Jiem. M’amuser de le voir médusé devant les cartes des restaurants incompréhensibles. Si les temples n’ont pas bougé en 18 ans, les thaïlandais, eux, ont changé. Ils sont beaucoup plus nombreux à parler anglais, même un peu approximatif, qu’à l’époque, et pas seulement les jeunes. J’imagine qu’Internet a sa part de responsabilité. Arriver quelque part, découvrir, s’imprégner, écouter, prendre le temps. Puis collecter quelques souvenirs : Répartition des tâches, je prends les photos, Jiem filme.
Chiang Mai. Des temples, encore des temples... Je ne m’en lasse pas. Jiem commence à frôler l'overdose. L’idée d’un trek prévu au Doi Suthep a été abandonnée sur place. Je m'étais bien amusé à le préparer pourtant. Plus envie, pas grave. Pour quelques centaines de baths on se prend un chauffeur pour la journée pour rejoindre directement les étapes cruciales du trek prévu initialement. Du coup, on a plus de temps sur place pour profiter des visites. J’aime planifier mes circuits à l’avance, mais une fois sur le terrain, j’aime aussi improviser et faire selon les envies. Découverte d’un restaurant absolument succulent. Nous en faisons la cantine de toutes nos soirées dans le Nord de la Thaïlande. J’aime la cuisine Thaïlandaise, vraiment. Un bon petit coup de fouet sur les papilles gustatives. Seule frustration de ce séjour : Ne pas avoir eu le temps de suivre un cours de cuisine. La majesté du Doi Suthep, ce temple en haut de la montagne me cueille à chaque fois. Ils font pousser des orchidées sur les arbres qui bordent les rues de la ville. Retrouver notre chauffeur de la veille, lui dire qu’on veut aller au Wat Umong, un temple loin de la ville, au milieu d’une forêt. Lui donner carte blanche pour le reste de la journée : « On a déjà été là et là, que nous conseilles-tu de voir avant de partir demain ? ». Bonne initiative, cela nous a permis de découvrir des temples moins touristiques, plus éloignés mais tout aussi rutilants.
Avion très matinal pour le Sud, très matinal. Phuket. Le grand bouddha blanc de marbre qui surplombe la baie, majestueux, impressionnant. L’hôtel somptueux et sa chambre de rêve sur la baie de Chalong. Une pause détente dans notre circuit. Plage et cocktails. Noix de coco fraiche coupée à son extrémité, une paille et hop... Je redécouvre la coco fraîche, j’aime. Excursion planifiée avant le départ pour la baie de Phang Nga, c’était mon cadeau d’anniversaire à Jiem. J:avais choisi la formule «départ en petit comité à l’aube» pour profiter de la baie avant l’arrivée des bateaux de touristes. L’aube c’est 5 heures du mat. L’aube c’est tôt, mais ça valait vraiment le coup. C’est la journée qu’il a préféré, la seule sans bouddha. Coïncidence ?
Retour à Bangkok pour les derniers jours du circuit. Quitter les grands axes pour découvrir les charmes pittoresques des petites rues. Les khlongs. Toujours commencer nos visites tôt le matin pour avoir une heure d’avance sur les trajets des groupes touristiques. Limiter les pollutions qui gâchent les découvertes. Terminer en beauté avec une croisière sur le fleuve Chao Phraya, la visite du Wat Pho et son gigantesque Bouddha Couché, et finalement, le Palais Royal.
L’avion du retour. Déjà. Dix jours sur place laissent une impression de trop court. Dormir en se disant qu’il y aura l’album photo à composer et le film à monter. Autre satisfaction de ce séjour, avoir réussi à éviter la vision du tourisme sexuel qui m’avait traumatisé la première fois, pas un seul vieil européen donnant la main à un(e) gamin(e). Je me suis bercé de l'illusion que cela n'existe plus. Et pourtant...

J’ai quitté la Thaïlande comme il y a 18 ans. Avec l’envie d’y revenir.

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