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Je vous aime quand vous êtes mâles, mais aussi quand vous êtes femelles. Je vous aime quand vous êtes sages, je vous aime quand vous êtes chiennes. Je vous aime quand vous brandissez vos convictions, je vous aime quand vous dansez à l'unisson. Je vous aime en cuirs, je vous aime en dentelles. J'aime vos sourires, j'aime vos regards. Je vous aime visibles, je vous aime neutres. Je vous aime poilus, je vous aime imberbes. Je vous aime passifs, je vous aime actifs, je vous aime versatiles. Je vous aime blancs, blacks, beurs, asiats... Je vous aime jeunes, je vous aime vieux. Je vous aime séropositifs, je vous aime séronégatifs.
Je vous aime L. Je vous aime G. Je vous aime B. Je vous aime T.
Je vous aime aussi H. d'être là, peu importe vos motivations.
J'aime votre diversité.
J'aime votre unité.

Cette marche avait une saveur particulière, celle de la dernière marche pour laquelle nous nous battons pour l'égalité des droits. Probablement, certainement. Moi, ça m'a collé un frisson terrible. Voir ce couple en me disant que l'année prochaine, ils seront peut-être mariés, voir ces enfants en me disant que l'année prochaine, ils auront certainement deux parents...
Dix-huit ans que je marche, et je me suis dit que c'était la dernière année que je défilais en réclamant des droits que je juge fondamentaux, même si à titre individuel je ne souhaite pas en profiter.
L'année prochaine, nous marcherons encore, pour dire merci, pour le plaisir, pour célébrer nos nouveaux acquis, pour faire reculer encore, ne serait-ce que d'un pas, l'homophobie...

Et toi qui n'aimes pas les gayprides parce qu'elles donnent, selon toi, une mauvaise image de l'homosexualité, j'espère que l'année prochaine, derrière ton écran de télévision, tu auras au moins l'initiative de dire "Merci". Pas tellement au Gouvernement et à l'Assemblée qui t'auront donné les mêmes droits qu'aux autres citoyens, mais surtout à ces millions d'anonymes qui depuis toutes ces années dans la France entière ont marché à ta place, ont crié le besoin d'égalité à ta place, ont pointé du doigt l'homophobie à ta place.
Il te faudra un jour dire merci à ceux qui ont été pédés à ta place, à celles qui ont été gouines à ta place... Sans oublier celles et ceux qui sont tombés et qui ne sont plus là pour profiter des droits qu'ils réclamaient et dont tu vas profiter.

C'était vraiment une belle marche.
Celle du dernier combat avant la victoire.

Je vous aime.