Dans mon ryad

TabaMon ryad cinq étoiles est niché en plein désert, une oasis à l'est des montagnes du Sinaï (là où Moïse a appris jadis sur les tables que 8 fois 7 faisait 56) sur les bords de la Mer Rouge, côté égyptien à quelques kilomètres de Taba, juste en face de la Jordanie et tout proche d'Israël.

Dans mon ryad, il fait bon vivre. A cette époque de l'année, si le ciel est exempt de nuage, le soleil ne te foudroie pas sur place. Une brise tantôt légère vient te rafraichir, ou tantôt chaude si elle vient du désert. Alors, elle te sèche lorsque tu sors de l'eau.

PontonDans mon ryad, la proximité de massifs coralliens fait que la plage est réservée aux bains de soleil. Pour accéder à la mer, il faut emprunter un ponton qui te mène au-delà de la barrière de corail. Cela peut sembler contraignant, mais cette mesure conservatrice en fait un parc naturel paradisiaque pour la faune aquatique, et ceux qui aiment la contempler. Muni de palmes, d'un masque et d'un tuba, c'est le Monde de Némo qui vient s'offrir à toi.
Pour celui que cela rebuterait, mon ryad est équipé d'une somptueuse piscine et d'un jacuzzi bouillonnant bordé de superbe bougainvilliers, très agréable pour finir la journée.

Hyatt Regency by nightDans mon ryad, le voyageur est soigné aux petits oignons, des mets orientaux lui sont mijotés à chacun des repas, des cocktails et autres boissons lui sont préparés à la demande. Il n'y aura qu'à faire signe à Mahmoud qui a pour consigne d'exaucer le moindre souhait. Il te guidera ainsi vers le spa où hammam et massages te détendront comme jamais.

o°o

Ah Mahmoud... Rien que son prénom est une invitation. MahRRRmoud, avec le Reuh qui roule et râpe comme un claquement.
Ah Mahmoud... Son regard azuré si renversant et singulier.
Dans la moiteur du spa, allongé sur le ventre, je sens ses mains ramper sur mon dos à un rythme régulier, avec une pression de plus en plus soutenue. Mahmoud n'est plus un éphèbe depuis bien longtemps. Le vent du désert a marqué son visage qui reste très agréable sans être pour autant spécialement beau selon les canons officiels de l'air du temps. Ses mains ont cependant conservé la douceur de celle d'un enfant, les huiles de massage en sont certainement la cause. Un mince filet de barbe et une toison pectorale soigneusement entretenue affirme cependant son indiscutable virilité. Je m'abandonne à ses talents de masseur sans la moindre retenue.
Mahmoud a éteint la lumière de la pièce pour allumer quelques bougies parfumées, une musique égyptienne lancinante vient compléter cette ambiance de relaxation. Après avoir longuement malaxé mes pieds, il laisse remonter ses mains sur mes mollets et mes cuisses jusqu'à la serviette de coton blanc qui couvre mes fessiers. Me trompe-je ou à chaque passage ses mains auraient  tendance à remonter un peu plus haut ? Je ne crois pas. Un léger soupir de contentement m'échappe alors. Mahmoud prend cela comme un accord tacite à plus d'audace de sa part. D'un geste furtif, il fait glisser la serviette qui garde le peu d'intimité qui me reste. Il se place devant moi pour masser mes fesses, une main pour chacune d'elles, pas de jalousie. Les yeux entrouverts, je constate faire face à ses hanches. Je n'aurais pas été si hypnotisé que j'aurais sans doute noté qu'il avait ôté son haut. Un torse sculptural, finement ciselé. Oui, si j'en juge par ce que je vois, son bas de jogging blanc est bien le seul vêtement qu'il porte, et il semble se resserrer sur lui.
J'incline la tête pour le regarder dans les yeux. Un sourire vient fendre son visage. Non, il n'est pas spécialement beau, mais il a cette lueur dans le regard, cet éclat qu'on les hommes confiants de leur sexualité, celle des hommes qui maîtrisent les savoir-faire érotiques, ce fameux éclat auquel il m'est toujours difficile de résister. Mais je ne me sens pas l'âme d'un diplomate qui viendrait abuser des charmes du petit personnel à son service, alors je ferme les yeux et laisse faire. Mahmoud prononce quelques mots en arabe que je ne comprends pas, mais que je trouve si mélodieux que s'effondrent les remparts de mes sages résolutions. Instinctivement, mes reins se cambrent et Mahmoud ne perd pas une seconde pour explorer et titiller l'objet de sa convoitise...
Je ne résiste plus et viens plaquer mes lèvres contre son jogging. A travers le tissus, je devine son membre érigé et bouillonnant. Mes dents se referment sur la cordelette de sa ceinture et d'un mouvement de tête, je défais la boucle. Quelque chose empêche le pantalon de glisser, mais en quelques ondulations des hanches Mahmoud parvient à se libérer. Son sexe est à portée de ma langue. Elle effleure méticuleusement son gland et s'y attarde respectueusement avant de descendre centimètre par centimètre jusqu'à la base. D'une main, je m'agrippe à l'une de ses cuisses fermes et massives, de l'autre je caresse ses lourdes bourses. Malgré l'ivresse je ne peux ignorer la danse à laquelle se livrent les testicules à l'intérieur d'elles...
Entre temps, j'ai reçu la visite d'un doigt de mon partenaire. Il sait très bien où aller et où insister le bougre. "Si tu veux que j'y mette autre chose, je vais devoir d'abord glisser cet autre doigt... Et aussi... celui-là... Voilà...". En effet, sans être d'une longueur hors norme, son calibre est d'une largeur conséquente qui nécessite une préparation. Et il est vrai que les huiles de massages facilitent grandement certaines introductions...
Mahmoud m'a retourné sur le dos, il me rend la politesse buccale que je lui prodigue tout en continuant son exploration digitale. Dans cette position, je peux difficilement m'activer sur son chibre, je le laisse donc me fourrager la gorge selon son envie.
Vient le moment où il relâche son emprise. Je vais pour me redresser aussi, mais d'une main il me plaque sur la table de massage. D'accord, je le laisse continuer à diriger les opérations. Il sort d'un tiroir deux lanières de cuir avec lesquelles il me noue les poignets aux pieds de la table. Ne t'inquiète pas, je n'ai pas la moindre intention de me sauver, mais je veux bien jouer ce jeu là. Abuse donc de moi comme il te plaira, je suis à ta merci. Mahmoud se saisit d'une coupelle contenant diverses feuilles et épices. Il verse un liquide huileux dessus, craque une allumette pour y mettre le feu, et laisse brûler le tout un instant avant de souffler les flammes. La fumée se propage dans la pièce et avec elle une odeur enivrante de miel et d'épices. Il approche le récipient de mon visage, m'invitant ainsi à le respirer profondément. Je m'exécute, un trouble m'envahit jusqu'au cerveau, je sens mes tympans battre la chamade...
Quand je reprends mes esprits, je découvre la tête de Mahmoud entre mes cuisses qu'il a écarté, sa langue prépare un terrain qui ne demande qu'à être exploré. Consciencieusement, il humidifie l'orifice, le lustre et fait habillement pénétrer sa langue aussi loin qu'il peut. A entendre ses furtifs gémissements, je suppute qu'il y prend autant de plaisir que moi. S'il continue longtemps ainsi, il pourrait très bien me faire exploser avant même l'assaut...
Mahmoud a promptement enfilé son habit de latex et attrape mes chevilles qu'il lève à hauteur de ses épaules et prépare son entrée dans mon jardin secret. Je me contracte légèrement, volontairement. Je suis tellement excité et je ne souhaite pas trop lui faciliter la tâche. Je crois que je tiens surtout à le sentir passer. Espérances comblées. J'ai bien cru qu'il me déchirait les entrailles. Ses va-et-vient ont d'abord été lents, d'une douceur inattendue. Si les sangles entravent toujours mes mouvements, il ne me viole pas pour autant, il me fait bel et bien l'amour. J'en savoure chaque instant.
La coupelle diffuse toujours ses fumées aphrodisiaques. J'entends toujours au loin les percussions et les instruments à cordes dont le rythme s'accélère et avec eux les grincements des pieds de bois de la table de massage sur laquelle je suis toujours retenu captif et consentant. Mahmoud se fait maintenant brutal et me ravage de l'intérieur. J'ai l'impression de ressentir précisément les veines de sa queue qui avaient retenues un peu plus tôt mon attention. De Mahmoud l'explorateur à Mahmoud l'envahisseur. Ses coups de boutoir se font plus secs et toujours plus profonds. Mahmoud le bestial me dérobe quelques cris auxquels il ajoute les siens. Son braquemart abandonne complètement mon corps avant de s'y replonger d'une traite déchaînée, sans ménagement au risque de me voir capituler. Mais non, au contraire, je fais tout, malgré ma mobilité restreinte, pour onduler et m'empaler au mieux sur sa bite conquérante. Mahmoud vocifère quelques paroles en arabe. Je ne saurais dire s'il m'insulte ou me flatte, je ne reconnais pas les deux trois injures que j'ai apprises. Peu m'importe, je veux bien être sa chienne occidentale. Mon corps entier vacille et n'a de cesse de se contracter sur l'organe infiltré. Orgasmique.
N'y tenant plus, son dard me quitte une dernière fois. Il a à peine le temps d'ôter la capote qu'il m'inonde le corps de longs jets drus puissants. Ses râles conjugués à mes halètements me poussent à l'extase, et sa main qui me branlait alors qu'il jouissait ne tarde pas à extirper mon jus qui se mêle au sien...

o°o

Palmier

Une main caresse mon bas ventre. J'ouvre lentement les yeux. Les rayons du soleil filtrent par les boiseries des fenêtres. Le visage de Jièm se précise.
Ah ! Que serait un voyage dans le Maghreb sans un petit rêve érotique ?
Je lui rends son sourire matinal.
Et encore cet éclat dans le regard.
Je lui attrape la main. Viens-là toi, ça va être ta fête...

Dans mon ryad, on y passe des vacances idéales...
;-)

Le numéro que vous demandez...

... n'est pas en service actuellement. Veuillez contacter votre annuaire ou votre documentation".

J'ai téléphoné à Oum et Flipper, pas de réponse.
Du coup, plutôt que de s'inquiéter à imaginer le pire, autant faire une valise et aller voir directement sur place.


Oum, Flipper et des potes à eux en 2010

Alors dans la valise, n'oublions pas* :
- le passeport, les billets d'avions, les cartes bancaires,
- quelques t-shirts, shorts, bermudas, slips,
- deux ou trois maillots de bain, serviette de plage,
- une paire de baskets et des tongs,
- les palmes, masque et tuba,
- la carte et le carnet de plongée,
- les lunettes de soleil,
- trousse de toilette, protection solaire, lubrifiant,
- Imodium, Aspegic,
- appareil photo et chargeur,
- iPhone et chargeur,
- un ou deux bouquins,
- et des chaussettes rouges et jaunes à petits pois.
Ai-je oublié quelque chose ?

Une fois qu'elle sera bouclée, il n'y aura plus qu'à attendre Jièm et direction Roissy...

J'espère bien nager une nouvelle fois avec un quelques dauphins.
Et pourquoi pas des tortues ou des raies Manta...

Allez, ne cassez pas tout en France d'ici mon retour...

Bise et à bientôt...

Orph'

___
* si les blogs sont morts, ils peuvent encore servir à se faire des mémos.

ODNA

Warning : +20 points de follitude inside
Et j'en profite pour mettre à jour le JukeBox avec un BestOf Madge.

ODNA

Une nouvelle galette de Madonna est toujours un "moment plaisir" pour moi et aussi  une occasion de m'amuser à pasticher la couverture à ma sauce...
MDNA sera donc dans les bacs dès lundi.
Mais grâce à MSN&SOSH, il tourne en boucle de manière officielle dans une qualité bien meilleure que le leak de mardi...
Je me trémousse donc sur ma chaise en écrivant ces quelques lignes...

Alors, MDNA est-il à la hauteur des espérances et des rumeurs qui tiennent les fans en haleine depuis des semaines ? En une question : mieux que Ray Of Light ou pas ?
Mmmm... Let's see... Puissant, c'est certain, après l'avenir le dira...
Les deux premiers singles laissaient présager une certaine continuité avec les thèmes (trop ?) légers des albums précédents. La bonne surprise est que Madonna renoue avec des textes plus profonds et va puiser là où ça lui fait mal. Je vais essayer tout de même d'être un peu objectif et avouer dès à présent que l'oreille aura besoin de plusieurs écoutes pour digérer la mièvrerie assumée de certains morceaux.

Girl gone wild
De la dancefloor typique version Madonna, on n'est pas bien loin de Celebration. D'autant plus efficace que les paroles ne volent pas bien haut. Faudrait pas se froisser le neurone sous les spotlights non plus.
Le clip vidéo qui accompagne le single a un goût de sa période 90's Erotica qui n'est pas pour me déplaire.

Gang bang
Le crime passionnel mis en scène par Madonna, franchement ça le fait. Un titre bourré d'innovations sous amphét'. J'aime l'originalité de ce morceau, très cinématographique, sa lente progression jusqu'à l'explosion où elle vomit littéralement sa haine dans des "Dive Bitch" très classieux.
Mention spéciale "Tarantino"

I'm addicted
Après la puissance du morceau précédent, celui-ci sur la violence et l'emprise de l'amour semble répétitif et sans intérêt. Une erreur sur la tracklist, peut-être. Il aurait certainement été mieux placé avant Gang Bang. Juste sympathique, je suis loin de l'addiction. Dommage, le texte est recherché pour une déclaration d'amour.

Some girls
Alors, là... Je ne comprends pas. Voilà donc le titre que je vais zapper à chaque fois. Trop d'AutoTunes, trop de Vocoder... Une impression d'un mauvais recyclage par William Orbit de son propre Ray of Light. Et là, le texte est loin de relever le niveau. Neeeext !

I don't give a
Madonna et Nicki Minaj en mode rap, ça passe mieux que la tirade d'American Life. On retrouve un de ses thèmes fétiches : Sois toi-même et envoie chier les critiques. Dans ce registre, je préférais de loin le somptueux Like It Or Not. On rira aussi peut-être sur les petites piques envoyées à son(ses) ex-mari(s). Mais bon, pas mal.

Turn up the radio
Martin Solveig a mangé Get Together tout cru, l'a digéré pour accoucher de ce titre. Ça le fait, un single potentiel qui pourrait exploser en version live.

Give me all your luvin'
Le titre calibré pour le Superbowl donc, ambiance pom-pom-girl sous acid.
J'avais bien aimé le clip du collectif Megaforce, ils m'ont fait penser à Marcia Baïla des Rita Mitsouko, certainement ce que Mondino a fait de mieux en vidéo.

B-day song
Direction les 70's avec guitares et tambourins. Manque plus que les pétards et les pattes d'eph. Une chanson-gag qui aurait juste mérité de figurer en bonus. Finalement, cette chanson peut être aussi irritante qu'un anniversaire...

Superstar
Là où la Cougar compare son new french boy toy à Marlon Brando, James Dean, César et j'en passe... C'est la minute humour, je crois. C'est romanticoncon à souhait, d'une mièvrerie assumée, mais ça passe. Je compte sur la mélodie entêtante et  le temps pour me faire apprécier.

I'm a sinner
Alors là, j'adore ! Les sons électro-70's, le texte provocant à souhait. Une nouvelle grande collaboration Orbit-Madonna dans ce remix de Beautiful Stranger, Ray of Light sur le thème de Like It Or Not.
Les Woooh-Woooh finaux me font terriblement penser à Sympathy for the Devil, ce qui n'est pas pour me déplaire non plus.
Mention spéciale "Me like it !"

Masterpiece
Pause balade romantique avec ce morceau primé aux Golden Globes (RIP Elton John).
Un très beau texte sur la mise en piédestal de l'être aimé et  la difficulté de se sentir inférieur à lui.

Falling Free
Certainement le texte le plus profond de l'album. J'aime. Beaucoup. Vraiment. Si, si...
Epuré à souhait, Orbit a su le mettre en valeur.
Mention spéciale  "Read the lyrics bitch !"

Love Spent
Bon rythme avec des décrochages mélodiques surprenants. L'impression d'avoir trois morceaux différents en un... J'ai un peu de mal à accrocher cependant.

I Fucked Up
La chanson sur la reconnaissance de l'échec. Sobre et terriblement efficace avec de superbes envolées. Bien loin de la vulgarité à laquelle on aurait pu s'attendre avec un titre pareil.
Dès la première écoute, j'ai eu cette pensée pour la phrase de Frédéric Dard "Si j'avais su que je l'aimais tant, je l'aurais aimé davantage". I Fucked Up en est une parfaite déclinaison.
Mention spéciale "On est tous passé par là".

Beautiful Killer
Comme un air de répétition aussi bien pour ce qui est du thème abordé que de la musique.

Best Friend
On retrouve le thème de la perte et du constat d'échec. C'est dark et ça saigne. J'aime bien.
Le "It's so sad that it had to end !" conclut ce titre et par la même occasion l'album.
 
Verdict :
Du bon son, des bons textes, la vieille revient en force avec la volonté affichée d'en découdre avec ses rivales du moment. On ne pourra pas dire qu'elle ne s'accroche pas avec rage à sa couronne.
Je ne sais pas si cet opus restera dans les annales de la même façon que le mythique Ray of Light, mais il aura cependant le mérite de me faire oublier le pire de Hard Candy et de Confessions on the Dancefloor.
Je suis impatient de voir ce que cela va donner au Stade de France le 14 juillet prochain. On peut s'attendre à un tableau assez violent avec guns et hémoglobines en veux-tu en voilà. Les critiques et les bien-pensants vont pouvoir se lâcher.
 
Sinon, j'aime beaucoup les deux photos suivantes du livret (surtout celle avec le soutif jockstrap) et je suis bien content que Madonna ne les ait pas choisies pour la cover de l'album. Elles auraient été bien plus embarrassantes à détourner ;-)
 


Bon maintenant, après un papier pareil, va falloir trouver un moyen de regagner un minimum de dignité et de crédibilité...
Je ne suis pas (si) folle, vous savez !

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