Fenêtre sur Cour

Quel plaisir de reprendre le clavier ici pour écrire sur autre chose que l'ouverture du mariage ou l'homophobie. Ce n'est pas encore complètement gagné, mais il y a (chez moi, du moins) un effet "épine dans le pied" en moins... Se sentir comme plus léger... Oh, bien sûr, il y aura encore des occasions de pousser des coups de gueule et de cœur sur le sujet. Mais pas aujourd'hui...
Aujourd'hui, je me sens d'humeur badine, d'humeur à la confession, le genre de confession que n'apprécierait pas mon homme possessif et jaloux... Heureusement, il ne me lit pas. Ni ici, ni sur twitter. Enfin, je ne crois pas. Il sait que ce sont mes jardins (publics) secrets et les respecte. Enfin, je crois... Sinon, tant pis... Cela me vaudra une sévère discussion et probablement une bonne fessée bien méritée.

Instagram

Hier soir, je regardais "Fenêtre sur Cour". Ce magnifique film d'Alfred Hitchcock est un de mes préférés. James Stewart y campe un photographe qui suite un accident se retrouve bloqué chez lui dans un fauteuil roulant et occupe ses jours et nuits à observer les fenêtres de ses voisins. Cela tourne à l'obsession quand il vient à soupçonner l'un d'eux de meurtre.
Ce film regorge de choses à analyser, cependant je vais me contenter d'aborder ici la plus évidente, et de la manière la plus simpliste qui soit : la scopophilie, plus communément appelé le voyeurisme...
Certes, je n'ai pas de vue sur une cour intérieure, mais j'ai de beaux immeubles en face de chez moi, dont les fenêtres diffusent un spectacle permanent qui me charme (ou me rassure sur l'intérêt de ma propre vie). Il m'est d'ailleurs arrivé de prendre en photo le voisin d'en face en petite tenue sur son balcon.
Mon entourage connait mon intérêt pour la photographie. Si vous me suivez sur twitter, vous avez peut-être même un idée de ma relative addiction à Instagram. J'aime le concept de diffuser une idée, une émotion, un instant de vie en 612 par 612 pixels. Non pas que j'ai une vie palpitante à exposer, mais j'ai une tendresse particulière pour ces petits bouts de rien qui font la joie d'une vie. Il y a certainement un peu de vanité et d'exhibitionnisme dans tout cela. J'en conviens et ne m'en prive pas d'ailleurs... D'ailleurs je frétille de joie à chaque "cœur" qui m'est attribué... Chacun ses petites faiblesses...
Mais plus encore que l'étalage de mon quotidien, je confesse un ravissement à rentrer dans l'univers des instagramers auxquels je suis abonné. Derrière l'écran de mon téléphone, je suis là à regarder par la fenêtre de vos vies. Instagram is the new Fenêtre sur cour ! Et quand j'aime ce que j'y vois, je distribue des "cœurs".  Parfois, je me retiens aussi. Ne serait-ce que pour ressentir l'effet de laisser croire qu'on n'a pas vu. Après tout, le voyeur aime rester dans l'ombre...
J'imagine qu'Alfred aurait adoré ficeler un scénario machiavélique en utilisant les nouvelles technologies. Nos blogs, twitters, intagrams et autres regorgent de pistes intimes à creuser.
Pour Jeff Jeffries (le personnage incarné par James Stewart dans "Fenêtre sur Cour") la pulsion scopique tourne rapidement à l'obsession maladive. Impossible pour lui de décrocher du spectacle permanent du voisinage, au point qu'il freine autant que possible sa relation avec Lisa (Grace Kelly). Quand ça démange, il faut gratter. Alors Jeff gratte, encore et encore, au point de mettre Lisa et sa vie en danger...
Pas étonnant d'ailleurs qu'Hitchcock se soit emparé des obsessions sexuelles pour une kyrielle de ses intrigues, avec un nom pareil (to itch "éprouver des démangeaisons" + cock "la bite"...) , hum hum, tout est dit, non ? J'imagine que Freud aurait adoré se pencher sur la filmographie du réalisateur...
Chéri, si tu lis ceci, il est encore temps de fermer ton navigateur...
Il y a un Instagramer qui me trouble particulièrement. Si j'aime son univers et les bribes de vies qu'il consent à dévoiler, j'avoue ne pas être insensible du tout à sa plastique. Juste ce qu'il faut de musculature, impudiquement viril, un mélange de force et de tendresse qui me touche comme rarement je l'ai été dans ce monde virtuel qu'est internet. Et puis quel regard ! Les yeux ont toujours eu un étrange pouvoir sur moi.
Depuis de nombreux mois, je crois que, sans vraiment le savoir, nous nous livrons inconsciemment à un jeu de séduction innocent, chacun attribuant des cœurs aux photos de l'autre, parfois l'un poussant l'autre... C'est follement amusant, et puis "liker" n'est pas trompé, hein !
Là où je peux dire que cela pourrait tourner à l'obsession, c'est que deux fois déjà, l'individu est venu squatter mes rêves nocturnes en chassant les Hugh Jackman ou Ryan Reynolds qui y viennent parfois me divertir. Cela est d'autant plus troublant que je n'ai jamais fait de rêves érotiques avec d'autres personnes de mon entourage, réel ou virtuel... Curieux ce sentiment au réveil, ce mélange de satisfaction post-orgasmique et de déceptions coupables. Déçu de s'être réveillé sans en avoir profité davantage, déçu que ce ne soit qu'un rêve et un peu honteux à cette pensée aussi...
Treize ans que je suis avec mon homme. Treize ans que nous avons eu cette discussion sur la fidélité et l'exclusivité, et treize ans que mes lèvres ne se sont pas posées sur d'autres lèvres que les siennes. Treize ans que mes mains n'ont pas parcouru d'autres corps, treize ans que.. tout ça, quoi...
Mais là, j'avoue que je me pourrais me laisser tenter par une infidélité.
Non pas que je n'aime plus mon homme ou qu'il ne comble plus le moindre de mes désirs. Non, tout va vraiment bien de ce côté là... Alors pourquoi ?
Le goût du fruit défendu ? Serais-je aussi banal et faible que ça ?
Heureusement, ce garçon est aussi en couple, ça minimise le risque...
Et puis nous ne nous connaissons pas InRealLife, ça minimise le risque...
Et si on devait se rencontrer, il faudrait encore qu'on se plaise, ça minimise le risque...
Il serait forcement déçu, plus de risque du tout !
Je relis ces dernières lignes et j'ai l'impression d'avoir 22 ans...
Oscar Wilde a dit que "le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder. Résister et l'âme se rend malade à force de languir ce qu'elle s'interdit".
Je ne suis pas peu fier d'avoir trouvé une alternative. Cette confession bloguesque est le meilleur moyen de tuer le ver dans le fruit. Maintenant que vous savez, quand bien même il aurait pu se passer quoi que ce soit, en avoir parlé ici y met un terme définitif...
Maintenant, je vais en rire et cela va chasser ce trouble passager.
Démon exorcisé ! \o/
Je ne porterai pas la lettre écarlate ! :D
Ainsi, par conséquent, le plancher de notre chambre familière s'est mué en un territoire neutre: quelque part entre le monde réel et le pays des fées, où le Vrai et l'Imaginaire peuvent se rencontrer et se laisser chacun pénétrer de la nature de l'autre. Des spectres peuvent alors y apparaître sans nous causer la moindre frayeur.
Nathaniel Hawthorne - The Scarlet Letter
Que celui qui n'a jamais fantasmé sur un autre homme que son mari me jette la première pierre !

En guise de pénitence, je vais m'acheter un dessous sexy que mon homme aura plaisir à m'enlever tendrement... ou sauvagement... comme il lui plaira...

Ulysse 31, Circé et l'homosexualité

Ulysse 31 - Episode 16

Depuis une semaine, je profite de l'interminable pause de diffusion de mes séries US pour me replonger dans Ulysse 31, l'intégrale en  dévédé ayant fait partie des cadeaux de noël de ma maman \o/

Enfant, j'étais déjà sensible à la mythologie grecque. Après tout, nous habitions un village dont les rues portaient le nom de divinités. Et vous pensez bien que ceux qui résidaient la Rue d'Apollon avaient tendance à toiser dédaigneusement ceux de l'Allée d'Orphée...
Je me suis alors immergé dans les recueils d'histoires mythologiques que je voyais comme de magnifiques contes et légendes, bien plus captivants que ceux de Perrault.

Je devais avoir une dizaine d'années quand FR3 diffusait les dessins animés Ulysse 31, une très libre relecture de l'Odyssée version 31ème siècle. Quelle joie ! Mes parents ayant compris mon intérêt, je devais filer droit : privé d'Ulysse fonctionnait bien mieux que privé de dessert... Ma chambre n'a jamais été aussi bien rangée.

Si j'ai quelque peu oublié bon nombre d'épisodes, il en est un qui reste irrémédiablement gravé dans ma mémoire tellement il m'a traumatisé à l'époque. Le numéro 16, intitulé "Circé La Magicienne".
En bref : Circé attire les voyageurs de l'espace et les transforme en esclaves porcins afin de construire une tour-bibliothèque dont le savoir lui permettra de défier les dieux de l'Olympe. Sensible aux charmes d'Ulysse, elle lui propose l'odieux chantage de libérer ses compagnons et de leur donner la carte de l'Olympe pour qu'ils puissent rejoindre la Terre à la seule condition qu'Ulysse les abandonne pour rester avec elle... Méchante et possessive !

Avec son costume digne de La Maléfice de Disney, cette Circé m'a pourri de nombreuses nuits où je cauchemardais que j'allais être changé en pourceau. J'en ai alors déduis que les femmes étaient bien dangereuses, qu'elles pouvaient faire vivre aux hommes un véritable calvaire. Et ce chantage terrible qu'elle fait par amour à Ulysse... Inadmissible ! Les femmes et leur amour sont un danger ! Noumaïos, lui, était bien plus gentil. Bon, d'accord, c'était un garçon, mais il avait la peau bleue, ma couleur préférée...
Aujourd'hui les opposants à l'ouverture des droits au mariage et à l'adoption pour les couples de même sexe redoutent (avec toute l'intelligence qu'on leur connait) que les pédés engendrent d'autres homosexuels, mais ils ne soupçonnent pas le pouvoir d'Ulysse 31 et de l'épisode numéro 16 !
A moins bien sûr, qu'inconsciemment mon orientation sexuelle me troublait déjà et que Circé n'ait servi que de cristallisation et de prétexte...
Tout ça est resté flou dans ma tête pour bien des années encore...

J'ai donc revu l'épisode tant redouté de Circé La Magicienne hier soir.
Le bon côté de la chose est que je n'ai pas cauchemardé cette nuit.
J'ai surtout constaté une chose qui m'avait échappé à l'époque : Circé veut construire une bibliothèque dont le savoir lui permettra de renverser les dieux. J'aurais aimé saisir cela enfant : La connaissance et l'intelligence comme une arme contre l'obscurantisme et la manipulation des religions.
J'aurais aimé focaliser davantage là-dessus étant gamin. Plutôt que simple pédé, serais-je peut-être devenu un grand chercheur qui aurait démonté les thèses religieuses ?
Mais j'espère un peu pédé quand même ;-)
 
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PS : Jièm m'a demandé de prêter le coffret d'Ulysse 31 à ses petits neveux une fois que je les aurais tous revus.  J'ai hésité en pensant au dangereux épisode de Circé.
Mais après tout, d'ici quelques années, je pourrai ainsi vérifier sur eux l'effet présumé de générateur d'homosexualité :D
 

Monsieur Zanfrel est enfin mort

Cimetière du village

A l'âge adulte, lorsqu'on regarde dans son rétroviseur éducatif, certains visages se dessinent. Il y a les professeurs qui ont marqué, ceux qui ont su sublimer les qualités d'un élève, qui ont su tailler au bon endroit pour que la plante pousse dans le bon sens. Et puis il y a les autres, ceux dont on gardera un mauvais souvenir, ceux qu'on n'oubliera pas même si on aurait préféré.
« Monsieur Zanfrel est mort », m'a dit maman au téléphone.
Il ne m'aura fallu qu'un centième de seconde pour situer le personnage, et autant pour essayer en vain de changer de conversation. Vous aurez compris que Monsieur Zanfrel entre dans la seconde catégorie susmentionnée.
« - Il sera enterré au village vendredi prochain. Tu veux venir ?
- Plutôt faire un cunnilingus à Perséphone ! (1)
- Hein ? (Silence) Ah oui, j'imagine que ça veut dire non... et que c'est définitif. »

Monsieur Zanfrel habitait le même village que mes parents et enseignait à l'établissement de la ville d'à côté, là où j'étais scolarisé. Il était mon professeur de français en classes de 6ème, 5ème et 3ème, la fée Education ayant eu pitié de moi pour une des quatre années de collège.
J'avais, je crois, 5 heures de cours par semaine avec lui, 5 heures auxquelles j'allais à reculons, 5 heures qui me retournaient parfois l'estomac par anticipation.
Monsieur Zanfrel m'avait pris en grippe dès le premier jour. Je n'ai jamais su pourquoi. Avais-je fait quelque chose ? Avais-je parlé de travers ? Non, je ne pense pas.
« - Votre nom est d'origine italienne. Il se prononce comment ?
-  Pl...
- Qu'importe ! C'est un cours de français, je le prononcerai à la française. »
Depuis ce jour là, j'ai été traumatisé par cette question. Et lorsqu'elle m'est posée aujourd'hui encore je réponds invariablement "Oh, j'ai entendu tellement de prononciations, que je réponds à toutes...".
Trois ans de regards en coin chargés d'un mépris qu'il n'avait pas pour les autres, de remarques acerbes que je jugeais humiliantes devant mes camarades de classe. Je me suis considéré pendant tout ce temps comme étant sa tête de turc. Et pourtant, je n'étais pas mauvais élève. Je sentais parfois que ça lui fendait le cœur de me mettre de bonnes notes, quand vraiment il ne pouvait faire autrement...
Alors plutôt que d'écrire mes rédactions dans la joie et le plaisir de l'imagination, je le faisais dans la douleur du doute et de la peur. Et si j'écris ça, que va-t-il me dire ? Et s'il me dit ça, que vais-je lui répondre ? Une écriture aliénée par une liberté volée.
Il y a eu ce weekend de Pâques que j'avais passé à écrire mes quatre pages. Le mardi suivant, son nom était affiché sur le tableau des profs absents, mais il nous avait laissé pour consigne de déposer nos copies dans son casier. Trois fois j'ai vérifié le nom sur son casier avant d'y glisser ma rédaction. Trois fois. Ni une, ni deux. Trois fois. Pourtant, deux semaines plus tard, j'écopais d'un zéro pour ne pas avoir fait et rendu mon devoir. Le seul zéro de ma vie. Un zéro remis avec une joie non feinte. Protester m'a apporté deux heures de retenue en prime pendant lesquelles j'ai du réécrire mon devoir de mémoire tout en sachant que la note serait maintenue. Je crois que j'aurais pu le tuer.
Me plaindre auprès de mes parents ou du proviseur ou du professeur principal ? A quoi bon, à cette époque, la parole d'un élève ne valait rien à côté de celle d'un enseignant...
J'aurais tellement aimé que Monsieur Zanfrel me donne l'amour de la lecture, des beaux textes, du plaisir de tourner les pages de notre patrimoine culturel. Non. Monsieur Zanfrel ne m'aura appris qu'une seule chose : il existe des gens malveillants, je dois m'en méfier et être prêt à riposter le cas échéant.
Certes, cela m'a été fort utile et a certainement forgé un côté de ma personnalité. Mais ce n'était pas à lui de m'apprendre cela. Lui devait m'éveiller à la magie des mots, au secret de les mettre ensemble dans de belles phrases.

Quel bonheur d'arriver au lycée en laissant ce fourbe derrière moi. En classe de Seconde, j'ai eu un professeur de français formidable, je bossais d'autant plus que j'avais une soif à étancher. Il a d'ailleurs insisté auprès de mes parents pour qu'ils acceptent mon choix de Première littéraire alors que la voie scientifique était envisageable.

Monsieur Zanfrel n'a jamais quitté le village où résident encore mes parents. Il y a de cela cinq ou six ans, je faisais avec eux une balade eux autour du petit étang quand nous l'avons croisé, lui et son cabot. Même regard dédaigneux. Depuis qu'ils étaient tous à la retraite, ils fréquentaient le même "Club de Loisirs des Anciens" et ont entamé une brève conversation de politesse. Quand nous avons repris notre chemin, maman m'a demandé d'expliquer le froid polaire qu'elle avait ressenti entre mon ancien professeur et moi. Elle est tombée des nues...

Vous comprenez maintenant pourquoi j'ai eu une réponse si fleurie à l'idée de jouer le rôle de l'ancien élève chagriné à l'enterrement de son professeur de collège. Je n'irai pas cracher sur sa tombe, mais hors de question de participer à la mascarade des pleurants !
"Le pauvre bougre est mort, tu pourrais être charitable !" me dira-t-on peut-être. Et bien dans l'état où il est, mon pardon lui importe peu. Qu'il fasse sans !

J'ai écrit ce papier avec Le Requiem Pour Un Con de Gainsbourg qui tourne en boucle dans les enceintes.
Et un verre de rhum à portée de mon clavier... A la santé de ce scélérat !

Mon premier vrai connard vient de claquer sa pipe...
Au suivant !


____
(1) Une fille hétéro (certes un tantinet vulgaire) aurait pu dire "Plutôt tailler des pipes en Enfer".
Trouvant cette proposition pas si inintéressante que cela, j'ai préféré opter pour quelque chose de plus dissuasif...

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